PROGRES

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Messagepar Orvanne » Jeu 8 Sep 2011 09:05

Une belle Mignole du "fameux" chantier Faure, dans son état de jeunesse,
puisque construite en 1913 et la carte ayant circulée en 1926..

Heureusement le matricule est bien visible, ce qui m'a permis de trouver à 100% qu'elle s'appelait PROGRES
(en 1930 et depuis son origine)

PROGRES - CH1036F
PROGRES à Neuilly sur Marne - CP Coll. GM


Jamais revu depuis, et vous?


-PROGRES - CH1036F
-à Veuve Hugueville d'Aiglemont
-chantier Faure de Méziere en 1913
-non motorisée, non pontée ( ?)
-38,57x5,07m 349,36t à 2,06m (si pas de coquilles)

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Re: PROGRES

Messagepar kikicmr » Dim 7 Jan 2024 15:26

Mais ce n'est pas une mignole sur la carte postale, plutôt un bateau "habituel", non ?

En lisant cet article du journal « L'Avenir normand, organe régional du Parti Communiste français » daté du jeudi 1er août 1946 (disponible sur Gallica), on comprend pourquoi tu n'en as pas de trace plus récente : il n'a pas survécu à la seconde guerre mondiale !

Incompétence on Sabotage ?

Le Chaland « PROGRÈS » renfloué il y a 3 semaines se brise en deux

Il avait été posé juste dans un trou.

Actuellement, sur le port de Rouen, les services de relevage des épaves sont en plein travail. Nombreuses en effet sont les carcasses de péniches, remorqueurs, automoteurs coulés dans le chenal lors de la libération. A basse-mer, on aperçoit même perçant çà et là, un mât, une cheminée, une proue.
Parmi les épaves renflouées dernièrement, se trouve le PROGRÈS, péniche en fer, originaire des Ardennes.

« Deux fois coulé »

Nous avons rencontré notre ami Roland Havez, commandant du FIRECREST. Il connaît toute l'odyssée de la péniche PROGRÈS.
Sous les ordres de Paul Hugueville, le PROGRÈS navigualt sur les canaux des Ardennes. C'était pendant la guerre, lors de l'attaque de Belgique. Le 15 mai 1940, à Vouziers (Ardennes), il est terriblement sinistré. Survient la débâcle, puis les premiers mois d'occupation. Le bateau est mis en chantier et au début de 1943, Il reprend le flot. Au cours de ses voyages, il arrive à Rouen. Cette fois, c'est la débâcle allemande et la péniche est immobilisée dans le port. Survient la libération.
Mais le PROGRÈS est à nouveau sinistré. Pendant près de deux ans, il repose au fond de la Seine, face au quai de la Bourse.

Le relevage

Il y a 3 semaines, 2 grosses bigues relevaient l'épave. Auparavant, plusieurs ouvriers avaient commencé à découper les parois au chalumeau. Relevée, la péniche fut amenée sur la rive gauche, amarrée avec des filins à plusieurs pylônes, les bornes ayant disparu avec le quai.
M. Touré, ingénieur T. P. E., qui participait aux travaux, proposa de coucher le navire sur le flanc, et sur une partie plane de façon à ce que rien ne porte à faux.
Comme trop souvent hélas, un contre-ordre fut donné et le bateau fut laissé à quai dans un trou de bombe. Seules la proue et la poupe portaient sur le sol.
Le résultat d'un semblable sabotage ne devait tarder à se faire sentir. Le bateau, déjà détérioré par un début de découpage au chalumeau (on se demande bien pourquoi, d'ailleurs ?) se cassât en deux au début de la semaine. La partie non soutenue avait cédé. Actuellement, les deux extrémités se dressent vers le ciel.

Sabotage ?

Il est absolument inadmissible que de semblables sabotages se renouvellent aussi souvent. Le PROGRÈS appartenait à des bateliers artisans, et l'on est en droit de se demander si ce n'est pas intentionnellement que l'on voulu toucher la batellerie artisanale. Il est fort probable que s'il s'agissait de bateaux appartenant à des compagnies commerciales, d'autres dispositions auraient été prises. Ainsi, une unité qui certainement aurait été réparable, par la faute de fonctionnaires incapables ou plutôt trop capables de sabotage, n'est plus bonne qu'à mettre à la ferraille.
Nous sommes de tout cœur avec nos amis artisans bateliers, avec Roland Havez, du Syndicat des bateliers tractionnés, sinistré durant 4 ans et demi, et tous ceux qui souffrent du sabotage
volontaire ou involontaire de certains responsables des services fluviaux.
Des décisions urgentes s'imposent. Espérons que le ministère Intéressé saura les prendre.
kikicmr

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