Tiens revoilà le monsieur à la chemise rayée et aux Adidas. Comme en 1981 il n'y avait plus de CGTVN, ce doit être le responsable de l'ONN chargé de la traction. (Ou un copain de Craponne qui l'accompagnait) C'est certain que les tracteurs coté Demange étaient entretenus à Demange et ceux coté Mauvages dans le garage le plus proche où ils pouvaient aller par leur propres moyens. Il y a gros à parier que les deux tracteurs dans le garage de Demange photographiés en 1981 par Craponne, sont les deux mêmes que Kiki a photographiés en 2008 au même endroit. Le 2010 et le 538, les numéros ont été repeints après le départ de Craponne, p'tet que ce jour là ils ne trouvaient plus les pochoirs à lettres et chiffres. (Dans les années 50, je m'amusais avec ces pochoirs en les posant par terre pour faire des mots, mais c'était très limité, je me suis lassé. Et en 81 c'était peut-être le fils du chef d'atelier de Demange qui les avaient mal rangés.
) En 81, la traction arrêtée, il ne subsistait plus que quelques points d'activité, dont l'approche et l'éloignement des rames à Demange et Mauvages. Le boulot était fait sous la maitrise d'ouvrage de l'ONN par les services de la navigation où le reste du personnel de la CGTVN avait été réaffecté à sa dissolution (la CGTVN, pas les hommes). Le gars aux Adidas est probablement un de ceux là mais pas sûr, il y a déjà 10 ans de passés depuis l'arrêt. Il y a quelques années j'ai discuté au téléphone avec un ancien collègue à moi, technicien de l'Equipement, qui était responsable de l'usine de Condé sur Marne. Il avait été chargé en plus, de la gestion des derniers tracteurs (voûte du Mont de Billy) et a envoyé quelques Applevage dans des endroits où on en avait encore besoin. Je pense au 1606 venu de Bourg à Foug. (Il en est resté quand même un, le 1601 pour lequel il a participé, beaucoup si j'ai bien compris, à la restauration et à l'exposition à l'écluse de Condé) Il m'a dit que le chargement sur remorque porte-char n'était pas une petite affaire. Dans l'exploitation ordinaire, en dehors de pannes graves nécessitant un atelier mieux équipé, ces transports n'était pas envisagés. Quand c'était possible on fabriquait une pièce à Reims ou St Quentin pour l’amener à Châlons ou Vraux ou Ablancourt et la poser sur le tracteur resté là. Cela dit la CGTVN possédait des barges (1 ou 2) avec des rails au fond pour les transports de tracteurs, mais je n'ai aucune idée de la méthode d'embarquement et débarquement. Il y a des endroits plus commodes par le canal que par la route avec un semi-remorque.