VAGUS-VAGRANT

Il fut commandé en mai 1930 aux Chantiers Navals Franco-Belges de Villeneuve-la-Garenne par la soudière Marcheville-Daguin de La Madeleine ; il a effectué son premier voyage en avril 1931, un chargement de coke de Gennevilliers à destination de La Madeleine.

Il est équipé a l'origine d'un moteur Hill de 20/22cv à 2 cylindres.

En 1949, la soudière Marcheville-Daguin fusionne avec la soudière Saint-Gobain de Varangéville pour former la société "Les Soudières Réunies de La Madeleine - Varangéville". Les flottes "MD" et "St GOBAIN" deviennent "SR", le MD10 devient SR10.

En 1957, il reçoit un moteur Baudoin DK2 de 40cv, avec une liaison moteur hélice par appareil Leseul.

Il est vendu en août 1966 pour la somme de 15 000 francs à un ancien capitaine des SR, Gaston Schouteeten, et devient S-B.





Voici quelques photos à l'époque SR10 (matricule NY3076F) :

- quand la cale (coffrée) devient salle de jeux, Gérard Claude Pora l'acrobate et son chien :



- Roger Pora, capitaine du SR10, à Varangéville à vide ; on aperçoit les cordes de manœuvre du bouteur :



- les trois enfants Pora, Marie-Annick, Gérard et leur petite sœur M.L., vers 1960 :



- Roger et Madeleine Pora avec leurs deux filles, mais j'ignore qui est l'homme à droite, vers 1963 :

J'aime bien la photo de Varangéville, en plus des tirettes du bouteur, il y a un autre détail intéressant : la plaque de chantier !



Tout n'est pas lisible, mais on connaît ce modèle, je l'ai par exemple déjà vu sur le NEPTUNE ex SOLVAY 77, du même chantier et de la même époque : sur le haut de l'oval, c'est écrit CHANTIERS NAVALS, sur le bas, FRANCO-BELGES, et au milieu, sur la ligne du haut, le numéro de construction et l'année, au milieu VILLENEUVE-LA-GARENNE, et sur la ligne du bas, entre parenthèses, le département où cette ville se situait avant 1968, (Seine). Malheureusement, on ne voit pas le numéro de construction et l'année.

Sur la photo de la balançoire dans la cale on peux voir le doublage en bois de la cale . Une caractéristique chez ces bateaux qui chargeaient du calcaire afin de ne pas abîmer les bordailles, c'était aussi le cas pour les Solvay '' les caisses'' quand elles fessait le calcaire d'Aingeray.