FROID. Les bateaux de commerce ont de plus de plus de mal à naviguer parmi la glace.
Vers un arrêt de la navigation sur la Saône
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12345 le 12/02/2012 à 05:00 par Emmanuelle Bouland avec Le Progrès Vu 647 fois
Plus de 1 000 bateaux de commerce traversent la Saône par an soit deux à trois par jour. Photo Misette et Pierre Pellet
La glace gagne du terrain sur la Saône. Le risque d’interruption de la navigation est fort, selon Voies navigables de France (VNF).Partager
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On a eu des petits soucis sur certaines écluses car la mécanique supporte mal le froid, et la formation de glace augmente. Si les températures restent négatives, on va vers une fermeture de la navigation sur la Saône », expliquait vendredi Philippe Pulicani directeur d’exploitation chez Voies navigables de France (VNF). La situation est signalée problématique vers Chalon, au contournement de Mâcon également, et partout où le débit est faible. Les dérivations, elles, sur la petite Saône et le canal Rhin-Rhône, sont gelées depuis plus longtemps mais le phénomène est relativement classique. Hier soir, M. Herr, chef de la subdivision de Chalon à VNF confirmait la difficulté de naviguer sur la rivière. C’est lui qui prendra la décision, aujourd’hui sans doute de fermer la Saône au trafic.
Vers un arrêt autoritaire
« Le plus gros problème a été constaté à Écuelles vers Verdun-sur-le-Doubs où l’on enregistre entre 5 et 7 centimètres de glace au moins ». Pour le responsable, « il serait plus prudent, pour préserver l’avenir, de tout arrêter maintenant. On s’achemine vers un arrêt autoritaire pour éviter de faire des dégâts. ». Avec les conséquences de mettre des employés au chômage technique et de retarder les livraisons de marchandises. « Du côté de Mâcon, c’est très compliqué pour les bateaux », a réagi hier le cadre d’astreinte à VNF. Un bateau était coincé dans la glace. Des difficultés ont aussi été constatées à l’écluse d’Ormes dans le canton de Cuisery.
« Des affréteurs ont anticipé et ont différé leurs voyages », poursuit M. Herr.
Les températures restent très négatives et le trafic ralenti des bateaux de commerce qui, eux, fendent la glace encore friable, va favoriser l’expansion de celle-ci.
À quand l’utilisation du brise-glace ? « En période de glace montante, leur utilisation ne fait qu’empiler les couches de glace. Nous les sortons davantage en période de dégel pour accélérer la fonte », signale encore Voies navigables de France. « Il faut casser utilement la glace qui est aujourd’hui très transparente pour qu’elle ne ressoude pas », renchérit M. Herr. VNF qui commencent à établir une comparaison avec l’hiver, non pas 1956 mais 1986. Le dernier hiver aussi sévère.
Article et photo du Jsl paru aujourd'hui
