par CITERNA 12 » Lun 8 Déc 2014 09:04
Ces photos (ainsi que d'autres à la rubrique CITERNA 14, chantier Dordrecht) illustre ce récit, mais vécu sur le CITERNA 18.
"En 1950/51, pour assurer le passage de la chute de Donzère (de 1 à 1,2 m), un toueur rescapé (l'ARDECHE) reprend du service. solidaire de la rive par son câble, il se tient en amont du barrage. En aval, l'automoteur ou le convoi à tracter remonte le plus haut possible jusqu'à faire du surplace. Le toueur laisse descendre dans la passe le câble de remorquage ou calôme, dont la boucle est arrimée à une ou deux bouées biconiques. Cette boucle est agrippée par un "arpi" (photo 1). On en coiffe un bollard avant. lentement, le toueur enroule son câble amont, jusqu'à faire tendre la calôme (photo 2 où l'équipage s'èloigne en vitesse). Cette dernière est tendue à l'horizontale. On voit le toueur remonter sans que le bateau ne bouge. Le câble s'allonge. Puis enfin, la péniche décolle. Arrivé au niveau des piles donc de la chute, le nez y pénètre littéralement, et disparaît pratiquement sous l'eau.... Quand le bateau est au milieu de la passe, il se "cabre" (relativement,, et se remet d'aplomb dès qu'elle est franchie. On se laisse tirer encore pour être sûr d'échapper à ces véritables rapides. Quand le câble se détend, on le largue avec sa bouée et on poursuit la remonte."
C'était épique, en tous cas, mon premier souvenir d'enfance.
PS : Ce récit de touage aurait pu être sous la rubrique toueurs du Rhône ou toueur ARDECHE.