je complique,
il y a eu un certains nombres de 38M construits par Arbel, non pas à Douai, mais à Hautmont (sur la Sambre)..
J'en ai vu un à Paris, je le mets de suite dans les Arbel!
Guy
ORIGINALE INSTALLATION POUR MISE À L’EAU DES PÉNICHES
Les établissements Ramez et Dumez viennent de réaliser à Hautmont (Nord) un original appareil pour la mise à l'eau des péniches. Cette installation complète un chantier fluvial en bordure de la Sambre, ne gêne nullement la navigation et n’a nécessité aucune retouche à la rive de ladite rivière qui décrit une courbe en cet endroit.
L’ensemble comprend deux parties principales : un pont roulant et un berceau métallique destiné à soutenir les chalands en cours de montage ou de réparations. Le pont roulant, d’une puissance de 70 tonnes, chemine sur deux rails parallèles ayant une longueur de 92 m. 475 et un écartement de 42 mètres. Des porte-à-faux de 25 m. 50 surplombent la Sambre à une hauteur de 20 m. 50, au-dessus du niveau des eaux normales. Les poteaux de soutien reposent chacun sur des massifs en béton armé s’appuyant eux-mêmes sur des pieux du système Franki, car en ce lieu les rives sont formées par des remblais sur fond marécageux. Les constructeurs ont calculé les rails de roulement pour recevoir une charge totale de 140 tonnes. Le mécanisme de levage comprend : un moteur électrique semi-blindé d’une puissance de 35 chevaux alimenté par du courant triphasé 220 volts 50 périodes, deux réducteurs de vitesse à vis sans fin accouplé directement à la dynamo et des arbres de roues hélicoïdales munis de pignons qui engrènent avec les roues clavetées sur les deux arbres transversaux. Ceux-ci portent également, à chaque bout, un pignon engrenant avec les couronnes boulonnées sur les quatre tambours de levage. Deux câbles d'acier, s'enroulant par chacune de leurs extrémités sur ces derniers et disposés pour un double mouflage à quatre brins avec poulies d'équilibrage, donnent au pont une course de 17 mètres en hauteur. La vitesse de translation du pont peut atteindre 15 mètres par minutes. L'un des manchons d'accouplement entre le moteur et un des réducteurs sert de poulie de freinage qu'un électro-aimant actionne à volonté. En outre, le pont porte quatre crochets à commande entièrement mécanique et électrique ainsi qu'un interrupteur de fin de course. Quant au mécanisme de translation, il se compose de quatre roues en acier moulé d'un mètre de diamètre roulant sur rail Columéta, de 2 moteurs semi-blindés d'une puissance de 20 chevaux et à chaque extrémité du pont, d'un moteur muni de réducteurs de vitesse à engrenages droits et de manchons d'accouplement servant de freins. Tous ces organes, qui assurent le fonctionnement du pont d'une manière parfaite, se trouvent, ainsi que la cabine des conducteurs, fixés à mi-hauteur des poutres principales de l'ossature métallique, formée elle-même de 2 poutres verticales à treillis en N et de 4 poutres transversales contreventées horizontalement. La cabine abrite, en particulier, le wattman, le tableau électrique, les résistances électriques et le mécanisme de levage. En outre, vers la partie médiane de l'installation règnent des passerelles métalliques avec platelage en bois, pour faciliter les manœuvres.
D'autre part, deux poutres verticales, longues de 39 mètres, larges de 4 m. 50, et écartées de 5 m. 50 constituent le berceau métallique. Cette sorte de filet en treillis se trouve suspendue aux quatre crochets du pont par l’intermédiaire d’étriers forgés dans la masse et un seul contreventement horizontal existe dans le plan des membrures supérieures. Cette liaison permet le balancement des poutres sans aucun effort secondaire sous l’action des démarrages ou des freinages en translation.
Sous les membrures inférieures des poutres verticales se trouve une voie monorail avec courbes aux abouts, de façon à épouser la silhouette de la péniche et sur laquelle circulent des palans d'une tonne pour le montage des éléments de celle-ci.
Cette description achevée, voyons comment l'installation va permettre la mise à l'eau d’une péniche en moins d’une demi-heure. Après avoir enlevé les entretoises pendulaires inférieures, on amène le pont roulant au-dessus de l'embarcation, puis on descend le berceau qui vient emboîter cette dernière. Replaçant alors les entretoises inférieures, on lève le filet métallique avec le chaland jusqu’à ce qu’il puisse passer au-dessus des autres péniches se trouvant sur les cales voisines du chantier fluvial. La manœuvre dure environ cinq minutes. Le pont se dirige ensuite vers la Sambre, ce qui exige à peu près le même temps : la descente à l'eau prend le quart d’heure suivant. La péniche flotte avec son enfoncement à vide normal, et l’on tire alors le chaland de son berceau. Toutes ces opérations s’effectuent en moins d’une demi-heure. La reprise s'opère de même. On descend dans l'eau le berceau garni de ses entretoises inférieures, on y fait rentrer le chaland et on lève. D’ailleurs, le nouveau dispositif imaginé par Ramez et Dumez rendra surtout service dans les chantiers fluviaux de réparation des péniches métalliques par suite d’avaries ou de vétusté. En effet, lorsque son habitation flottante sera sur cale, le batelier pourra, grâce à cette originale installation, continuer sa vie de famille sans changer de logement et sans rien enlever de son mobilier. Toutes les manœuvres s’opèrent avec tant de douceur et de facilités qu'il n'aura même pas besoin de déplacer sa vaisselle ou autres objets fragiles.Jacques Boyer.
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